Dans le clair contour qui s'efface
Repose la longue jouissance du soleil
Mais l'oiseau chaque soir et la mer
se réconcilient autour du vent captif,
La mystérieuse douleur de pierre
Descend lentement la nuit
Et y creuse un coeur
Pour s'y tenir seule enclose.
A côté des phrases et des mots secrets
Une tourmente inutile et necessaire
Certidudes que renient le temps et l'espace
Comme hier comme toujours,
L'aube devenue racine et non-lieu de l'amour.
Le ciel s'éclaire doucement
Précédant à peine les souvenirs
Vertige matin tout est silence,
L'espace prend sa mesure
Et les premières lueurs remontent au ciel
Et s'envolent avec nos rêves!
Le temps irrévocable à fui, l'heure s'achève
Mais toi quand tu reviens et traverse mon rêve
Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève
Tes yeux sont plus clairs!
A travers le passé ma mémoire t'embrasse
Te voici ! tu descends en courant la terrasse
Et te faibles pas s'embarrassent
parmi les fleurs!
Par une nuit de septembre
Au mirage de ce tremble inconstant
Tu es monté dans les nuages
Ah verrai-je encore se farder ton visage
D'ombre et de soleil
Encore longtemps dans mon sommeil!